Quatre Instituts Techniques Agricoles et l’IFA Yangambi savent désormais élaborés des budgets sensibles au genre. Ces budgets prennent en compte les besoins des filles (femmes) et des hommes sans distinction. Pour y arriver, les dirigeants de ces institutions ont suivi une formation de 5 jours chacune. C’est dans le cadre du projet GIFT exécuté par ENABEL dans la province de la Tshopo. Toutes ces activités ont été facilitées par les experts du cabinet de consultance EKAGRI.
En date du 28 Mai 2024 s’est tenu à Kisangani un atelier de restitution des acquis de la formation en budgétisation sensible au genre, cette approche étant une nouveauté dans le secteur de l’éducation en République démocratique du Congo, ENABEL et EKRI-innovation l’ont expliqué pendant 25 jours dans les écoles de formation agricole de la Tshopo dont les ITA Simisimi, Yangambi, Yanonge et l’Institut Facultaire Agricole de Yangambi. Au cours de cet atelier l’agence de consultance Ekagri-innovation recrutée par ENABEL pour accompagner les écoles ciblées dans cette approche a présenté les différents budgets élaborés par ses écoles devants les autorités de l’éducation de la province et les gestionnaires des écoles.
Désormais les écoles de formation agricole ont les compétentes dans l’élaboration des budgets sensibles au genre. Ces dernières vont produire leurs budgets pour l’année scolaire/académique 2024-2025 qui prend en compte les aspects genres qui, jadis, n’était pas pris en compte dans les prévisions de ses écoles.
Pour l’un des facilitateurs de l’atelier Léon-Pascal Nkundwa
« la budgétisation sensible au genre est un outil permettant de veiller à une meilleure allocation des ressources pour la réalisation de l’égalité entre les filles/garçons et hommes/femmes et cela à tout le niveau. »
Au moment où certains pays africains à l’instar de l’Afrique du sud, la Tanzanie, le Rwanda et le Ghana ont fait preuve d’intégration de cette approche dans le budget de l’éducation et d’autres secteur de la vie, la République Démocratique du Congo, malgré son arsenal juridique qui interpelle sur le genre, souffre encore de la prise en compte de cet aspect dans son budget national et même dans son secteur de l’éducation alors que certains réalités sociales du pays démontrent la nécessité de l’intégration de la budgétisation sensible au genre dans tous les secteurs.
Pour l’administrateur de budget de l’IFA Yangambi, Freddy Getumbé participant à l’atelier :
« cette approche est importante et capitale dans nos écoles, d’accoutumance aucune rubrique du budget de notre institution ne mettait spécifiquement l’accent sur le genre, comme mille kilomètres commence par un pas, je ferai parvenir aux autres membres du COGE la nouvelle qui pourra instruire à la commission budgétaire afin qu’appart la journée du 8mars, d’autres activités sensibles au genre identifiées soient prise en compte dans le budget pour rendre pratique les prescrits des textes de notre pays, malgré l’absence de la subvention de l’Etat », fait savoir Freddy.
Quant à la sœur Henriette Boyoma préfet de l’ITA Yanonge : « c’est une nouveauté dans nos écoles et nous remercions ainsi l’équipe d’EKAGRI innovation car aujourd’hui nous avons un modèle du budget qui prend en compte les aspect genre et nous sommes fier de faire partie des écoles pilotes dans la province avec cette approche, nous demandons à nos partenaires de nous accompagner dans la matérialisation des activités dès l’année prochaine afin de répondre aux besoins spécifiques des nos élevés filles et garçons. »
Au cours de cette activités un modèle élaboré par les écoles dans la formation a été présenté par les facilitateurs de EAGRI-Innovation aux participants et adopter à l’unanimité par les enseignants, les chefs d’établissement, les comités de parents, les représentants des élevés et étudiants, les inspecteurs et autres autorités du secteur de l’éducation présent dans la salle Monaco de l’université de Kisangani ou s’est tenue cet atelier de restitution.
Avant la fin de l’activité, Kambale Loneka Dieudonné inspecteur principal provincial adjoint en charge de l’enseignement technique en province éducationnelle Tshopo II a salué l’initiative d’ENABEL d’amener les écoles à produire des budgets qui prennent en compte les besoins des filles et de gestion. Pour lui, c’est une innovation à capitaliser.
« Je salue les innovations apportées dans le modèle du budget surtout sur l’aspect nomenclature et disposition des rubriques, je pense que cette approche pourrait contribuer à la réduction de certaines inégalités au sein de nos écoles, tout en appelant les écoles a la mise en application du modèle du budget adopté dans leurs écoles, je sollicite à ENABEL de vulgariser avec les autorités provinciales de l’éducation ce modèle du budget dans toute la province de la Tshopo»
Rappelons que cette activité est inscrite dans le cadre du projet GIFT de l’agence belge de développement « ENABEL » qui vise à améliorer le pilotage, la gestion et la gouvernance du secteur de la Formation Agricole Rurale, FAR dans une perspective sensible au genre.
