Kasaï : des succès mi-chemin du projet d’appui au développement de la chaîne de valeur Maïs (PADCA-6P)

Ekagri à Mweka dans l'implémentation de bonnes pratiques agricoles
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Implémenté depuis juillet 2024 au Kasaï plus précisément en territoire de Mweka, le Projet d’appui au développement de la chaîne de valeur agricole Maïs connaît des succès à mi-parcours.

Sur place à Mweka le projet s’est activé à mettre en œuvre des technologies innovantes et appropriées pour le maïs et de Bonnes Pratiques Agricoles (BPA) afin d’améliorer la productivité du maïs qui est l’un de deux aliments de base majoritairement consommés dans la zone aux côtés du manioc.

À l’en croire Gaspard Bizimana, chef de projet  PADCA-6P, 208 bénéficiaires du projet sont déjà réunis en Organisations Paysannes (OP). Dans le même ordre d’idées, des coopératives agricoles bénéficient d’un accompagnement de la part du projet en termes de formation sur les bonnes pratiques agricoles appropriées pour accroître la production du maïs.

 » Jusqu’à ce jour, le lancement du projet a été fait et on a choisi les champs écoles paysans et les bénéficiaires. Ce qui fait que par rapport aux bénéficiaires, aujourd’hui nous avons 208 bénéficiaires du projet qui sont réunis au sein des coopératives agricoles.  Par rapport au projet, il était prévu en deuxième lieu la formation des coopératives agricoles et des agronomes des groupements par rapport à la bonne pratique agricole, la gestion du sol et de l’eau y compris l’installation de ces champs de démonstration choisis précédemment » renseigne Gaspard Bizimana.

Soutenir les coopératives sur tous les aspects liés à l’organisation managériale et à la viabilité (documentation d’affaires, évaluation des documents légaux, représentation etc) y compris des directives opérationnelles dans le renouvellement des organes, l’inclusion des AVECs et la mise en place de petites AGR dans les coopératives. Au-delà de la formation,  les coopératives agricoles formées sont actuellement regroupées en Associations Villageoises d’Epargne et de Crédit (AVEC) et s’étendent sur quatre villages.

« Jusqu’à ce jour la formation  a été faite et aujourd’hui nous avons 42 membres formés dont 37 des coopératives agricoles, deux agronomes des groupements (Mpianga Mbatshi et Yongo), et 4 moniteurs agricoles. Par rapport aux coopératives agricoles, nous avions aujourd’hui 4 dont Dikongayi au village Bena Konji, Association des Producteurs de Benalongo au village Malongo, Mukuk Muanyiow au village Bulongo et enfin Sakapusa au village Buaya » renchérit le chef de projet.

Ces statistiques qui sont du reste non exhaustives et mi-parcours reflètent pour les habitants de Mweka une bonne image dans l’exécution d’un projet qui est venu en retard par rapport aux calendrier agricole.

Lors du lancement de ce projet, plusieurs intervenants, principalement des bénéficiaires avaient soulevé leurs inquiétudes quant au temps imparti au projet, soit six mois. Nombreux avaient émis le vœu de voir ce projet s’étendre sur une durée un peu moyenne pour lui permettre d’atteindre les objectifs lui assignés.

C’est le cas de l’Ir Moïse Kwete, inspecteur territorial de l’agriculture en territoire de Mweka, qui avait salué l’approche du projet mais il avait insisté sur l’octroi d’un délai raisonnable au profit du projet enfin que celui-ci aide réellement à renforcer à la base l’agriculture à Mweka.

 » Nous sommes très contents et ravis de voir la venue de ce projet dans notre zone. Cette approche nous l’avons salué parce que c’est une innovation. Nous demandons que le délai de six mois soit prolongé au lieu , nous sollicitons plus que ça, parce que c’est une approche qui doit être développée en regroupant les agriculteurs en Coopératives. Nous demandons donc à EKAGRI de plaider à AATF de rallonger ce projet pour lui permettre d’atteindre ses objectifs et aboutir à un développement qui peut renforcer à la base notre agriculture. Ici chez nous l’aliment de base c’est le maïs et le manioc, et nous voulons que ces chaines de valeur puissent intervenir au même moment puisque nous aurons besoins des unités de transformation comme des moulins mixtes (maïs-manioc), de presses hydrauliques pour le manioc pour nous permettre de bien éduquer notre population sur l’approche’’ avait soutenu l’inspecteur territorial de l’agriculture à Mweka.

Pour la réussite de ce projet, cet inspecteur est rassuré qu’ils peuvent aller même à 85%. Néanmoins il fustige le retard avec lequel le projet est arrivé par rapport au calendrier agricole.

« La préparation du sol n’a pas été faite avant, mais nous pensons que ça va réussir si on nous accorde une rallonge » 
Il sied d’annoncer que ce projet compte mobiliser à sa fin 400 agriculteurs avec 8 plateformes de production et de transformation du maïs qui seront créées et formées. À la fin du projet.  400 producteurs de maïs seront formés aux bonnes pratiques agronomiques du maïs, 480 agriculteurs (y compris des jeunes) vont bénéficier de formation dans la gestion post-récolte et au stockage des céréales.


Signalons par ailleurs, qu’avec ce projet, le territoire de Mweka bénéficiera de huit magasins d’intrants locaux fonctionnels, huit centres d’agrégation du maïs fonctionnels et une chaîne de valeur de l’offre et de la demande de maïs fonctionnelle.
Le projet d’Appui au Développement de la Chaine de Valeur de maïs (PADCA-6P) est  appuyé par l’AATF (Fondation Africaine pour la nouvelle Technologie Agricole) et exécuté par le cabinet d’expertise agricole et environnemental EKAGRI. L’objectif étant donc de mettre en œuvre des technologies innovantes et appropriées pour le maïs et de Bonnes Pratiques Agricoles (BPA) afin d’améliorer la productivité du maïs en RDC.

Bertin Bulonza 


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