La province du Haut Katanga est une partie de la République démocratique du Congo qui connait de fortes perturbations climatiques depuis des années. Situé au Sud Est de la RDC, cette province fait face à d’énormes difficultés environnementales liées à une forte saison sèche qui entraine plusieurs conséquences presqu’à tous les niveaux. Le secteur agricole reste sérieusement touché par cette longue sécheresse qui affecte ainsi la production agricole.
Au cours de cette année, une carence des pluies a été observée entre les mois de Janvier et celui de février ; une période qui a toujours été pluvieuse. Ceci a freiné la croissance des plantes et dans certains champs elles ont séchées. Riche, le sol du Haut Katanga constitue une importante source des revenus pour les habitants.
Ayant un climat du type tempéré, cette province est marquée par deux saisons. La saison sèche qui commence généralement en avril et se termine en septembre et la saison de pluie qui va de Novembre à Mars, Avril et Octobre étant ainsi considérés comme deux mois de transition.
La sécheresse, un obstacle à la production agricole
La sécheresse a eu un impact négatif sur les récoltes. C’est à titre d’exemple, le maïs, denrée principalement consommée au Katanga, n’a pas été suffisamment produit pour couvrir le besoin de la population.
Pour les agriculteurs, cette saison n’a pas été productrice telle qu’ils s’y attendaient. Plusieurs cultures ne se sont pas développées à cause de la rareté des pluies.
« Nous avons travaillés presqu’à perte malgré les moyens investis. D’habitudes, on s’attend souvent à une production moyenne des maïs qui varie entre trois et quatre tonnes par hectare ; mais pour cette saison, nous réalisons à peine une tonne sur la même surface », renseigne l’agricultrice Florence Kafunda du village Lumata en province du Haut Katanga.
Le prix des denrées alimentaires sur le marché
La faible production des denrées alimentaires a aussi impliqué l’instabilité du prix sur les différents marchés du Haut Katanga et ce, au détriment de la population consommatrice.
« Nous avons été désagréablement surpris par cette situation qui affecte chacun à son niveau. Le problème en est que même les provinces voisines et la Zambie qui devraient nous aider ont toutes été frappées par cette situation (…) le prix n’est pas stable et varie en fonction de la disponibilité des produits chez les revendeurs », précise Marthe Mulamba, une habitante de Kasumbalesa au Haut Katanga.
Les habitants font face à plusieurs autres problèmes liés à cette sécheresse. Il s’agit notamment de la carence en eau des forages, principal moyen d’acquisition d’eau au Katanga, la pollution de l’air due à des fortes poussières, ce qui risquerait également d’entrainer plusieurs maladies.
Quelles solutions envisager ?
Les experts dans le domaine agricole préconisent plusieurs pistes de solution afin de tenter de contourner ces défis au cours de la prochaine saison. C’est par exemple la révision du calendrier agricole afin de s’adapter au climat, procéder au semis dès le début de la saison pluvieuse.
Pour le site internet mutualia.fr, il faudrait ajuster le calendrier de plantation et d’arrosage en fonction des prévisions météorologiques pour tenter d’atténuer les effets de la sécheresse sur les cultures.
« opter pour une rotation des cultures entre les champs chaque année, de manière à garantir que les champs reçoivent toujours les nutriments de la culture précédente, maintenir la diversité des cultures, utiliser des plantes résistantes à la sécheresse, exploiter les informations météorologiques disponibles… », peut-on lire sur ce site internet.
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Les organisations intervenant dans le secteur agricole et environnemental devraient se mettre ensemble et préconiser des mesures résilientes qui peuvent aider la communauté à faire face à ce problème afin d’améliorer la production agricole dans cette partie du pays.
Théophile OMBENI
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