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Sud-Kivu : « L’effondrement du pont Sange impacte la vie des agriculteurs », Zeba Madjali président de la SYCOOPAR

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La coupure du pont Sange et d’autres dans la plaine de la Ruzizi impacte la vie de bien des habitants qui vivent de l’agriculture. Depuis cette coupure, les produits agricoles ne savent pas arrivés dans les grands centres de consommations dont Bukavu, Uvira et ailleurs. Le prix de transport d’une tonne est passé de 40 dollars à 45 voire même 50 dollars. Le président de la Synergie des Coopératives Agricoles de la plaine de la Ruzizi, SYCOOPAR alerte les autorités.

A peine un mois depuis que le pont Sange dans la plaine de la Ruzizi reliant la ville d’Uvira et la ville de Bukavu chef-lieu de la province du Sud-Kivu a été charrié par les eaux de pluie, aucun projet d’entretien n’est encore envisagé. Les usagers de ce tronçon lancent un SOS auprès des autorités ayant en charge les infrastructures dans leurs attributions.

Les producteurs agricoles comme tous les autres passants qui empruntent cette voie lancent des cris de détresse auprès des autorités pour que le pont Sange soit réhabilité.

Le trafic commercial sur ce tronçon est quasiment impossible car il n’y a aucun véhicule qui peut traverser pour aller de l’autre côté de la rive. Pour les usagers, la partie Uvira est coupée de Bukavu.

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Pour Zeba Madjali président de la Synergie des Coopératives agricoles de la plaine de la Ruzizi et gérant de la coopérative COOPABA (Coopérative Agricole pour la Commercialisation Performante des Aliments de Base), pense que les autorités doivent tout faire pour s’investir dans la construction de ce pont et de la réhabilitation de la route dans cette partie de la province.

« La coupure du pont Sange complique des activités des producteurs dans la plaine de la Ruzizi. Les agriculteurs de Kawizi, Kiliba, Kilomoni, Runingu ne savent plus acheminer leurs productions à Bukavu. Pour le transport, le prix est passé de 40 à 45 dollars par tonne. Quand il pleut, il arrive qu’on paie 50$; malheureusement le prix sur le marché ne prend pas en compte toutes ces difficultés.  D’autres ponts comme Rutemba sont en état de délabrement très avancé. Nous demandons aux autorités de prendre à cœur cette situation », plaide Zeba MadjaliI président de la Synergie des Coopératives agricole de la Plaine de la Ruzizi.

Pour la société civile de la ville d’Uvira, cette situation a un impact visible sur les ménages qui dépendent du commerce et de l’agriculture.

Mafikiri Mashimango président de la nouvelle société civile de la ville d’Uvira, précise que l’effondrement de ce pont témoigne de la négligence des autorités qui ont reçu plusieurs fois des alertes mais n’ont rien fait pour sauver ce pont.

«Je voulais tout simplement vous signaler que ce qui est arrivé aujourd’hui est le fruit et le vouloir des autorités congolaises parce que nous avons lancé plusieurs fois des messages mais sans succès ».

Et d’ajouter :

«L’effondrement de ce pont a un impact purement socio-économique affectant ainsi le panier de la ménagère d’autant plus que les activités commerciales et agricoles sont bloquées puisqu’il n’y a pas de Passage ».

Il sied de rappeler que ce pont permet aux agriculteurs et autres commerçants de bien transporter leurs productions vers les marchés d’écoulement, et faciliter également les transactions Uvira et d’autres marchés de Sange, Kiringye, Bwegera, Luvungi, Kamanyola et la ville de Bukavu.

Ce pont s’est effondré le 26 février 2024.

Par Patrick Babwine


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